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Thursday, February 25, 2021

Onomasticien algérien honoré à Béjaïa

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Une journée-hommage a été consacrée, le 17 février, à Béjaïa à l'éminent chercheur en présence des autorités locales, d'une pléthore de professeurs universitaires et chercheurs pluridisciplinaires et les médias locaux et nationaux. Cette initiative, entre dans le cadre des activités du HCA pour l'année 2021 visant à valoriser et à développer la langue amazighe dans sa dimension académique et nationale.


Le Haut Commissariat à l'amazighité, représenté par son secrétaire général Si El Hachemi Assad, a jugé utile de consacrer une journée-hommage en l'honneur du professeur Foudil Cheriguen, linguiste, chercheur en onomastique. Une occasion pour l'auteur de présenter au public convié son dernier ouvrage intitulé Dictionnaire de toponymie algérienne des lieux habités, publié par le Haut Commissariat à l'amazighité en 2021.
En marge de cet événement, une exposition des ouvrages récemment édités par le HCA orne le hall de la bibliothèque de Béjaïa.


Foudil Cheriguen, docteur d'Etat es-lettres et sciences humaines de l'Université de Paris-Nord, est professeur à l'université d'Alger puis de Béjaïa. Il est l'auteur de nombreux travaux universitaires dont, notamment, Toponymie algérienne des lieux habités (Épigraphe, 1993), Les mots des uns, les mots des autres, le français au contact de l'arabe et du berbère (Casbah éditions, 2002), Les enjeux de la nomination des langues dans l'Algérie contemporaine (L'Harmattan, 2007), Essais de sémiotique du nom propre et du texte (Office des publications universitaires, 2008), Dictionnaire d'hydronymie générale de l'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie), éditons Achab, 2012 et, venant de paraître (janvier 2021), Dictionnaire de toponymie algérienne des lieux habités, aux éditions du Haut Commissariat à l'amazighité: «Cet ouvrage de 863 pages est d'une importance scientifique et institutionnelle incontestable», indique le secrétaire général du HCA.

L'Algérie, qui se présente dans le concert des nations comme le 10ème plus vaste pays au monde, 1er en Afrique, dans le Bassin méditerranéen et le Monde arabe, se trouve à l'intersection de plusieurs continents, courants civilisationnels et apports culturels diversifiés.

Avec plus de 42 millions d'habitants et une communauté à l'étranger assez importante, les politiques publiques, en la matière, ne peuvent faire l'économie de la responsabilité et la gestion de cette masse de plusieurs dizaines de millions d'unités dénominatives typiquement algériennes.
Ce patrimoine, à la fois actif et passif, est perçu non seulement comme objet d'étude pour les linguistes, les historiens et les géographes par exemple, mais surtout pour les fonctions économiques, sociales, culturelles, militaires et sécuritaires qu'il remplit: aviation, cadastre, communication, secours, tourisme, marine, armée, etc.

Sa recherche, sa législation, sa gestion font l'objet dans différents les pays d'une large concertation entre les institutions pour sa préservation, son recensement périodique, sa normalisation, son enrichissement...

Avec la digitalisation, les questions et les problèmes de dénomination prennent une dimension exponentielle quand le traitement n'est pas adossé à des études scientifiques et quand il n'est pas subordonné à des dynamiques de veille technologique et de vigilance politique, interne et externe.

Dans son allocution d'ouverture, le secrétaire général du HCA a expliqué l'importance du thème dans le plan de charge du HCA: «Nous voulons savoir comment est géré actuellement ce riche et précieux patrimoine toponymique légué par un plurilinguisme permanent depuis l'Antiquité», dira Si El Hachemi Assad, qui développera par la suite les objectifs visés par ce dictionnaire dont le traitement lexicologique des noms des lieux habités.

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