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Par Hatem Bourial
Diversité tunisienne : Qui complétera ces patronymes d’origine andalouse?
Par Hatem Bourial
En Tunisie, les noms de famille renseignent sur la diversité essentielle de la population et les méandres de l’histoire nationale. A titre d’exemple, on trouve de nombreux noms d’origine espagnole dont la plupart sont portés par les descendants des familles andalouses qui ont élu domicile en Tunisie, après avoir été forcées à l’exil.
Parmi ces noms, nous pouvons entre autres citer ceux des Merrichko, Sancho, Nigrou et autres Cristou et Blanco.
Il existe de nombreux autres noms d’origine espagnole en Tunisie parmi lesquels ceux des exilés républicains qui se sont installés en Tunisie dans les années trente et en ont pour certains adopté la nationalité.
Nos lecteurs sauront-ils enrichir cette liste de patronymes tunisiens aux origines diverses? Ceci sachant bien que le nom « Landolsi » compte parmi les plus répandus dans et autour de Tunis, au Cap Bon et dans la région de Bizerte et de la Medjerda.
Notre diversité est aussi dans nos patronymes! A nous de la rechercher et la retrouver!
Bonjour, ma mère m’a dit récemment que sa famille était originaire d’Andalousie, d’après ses dires, ayant migré depuis l’Espagne pour s’installer à TESTOUR, une terre d’accueil, la TUNISIE. Elle est une GARAOUACHI . Je ne peux certifier cette information car nous n’avons plus de liens avec les familles.
ReplyDeleteBonjour. Il parait que votre nom de famille est lié à tels noms comme Garouachi (sans A après r) ou Harouachi qui est une version marocaine. Selon la première théorie, le nom de famille Garouachi est d'origine arabe. On pense qu'il est dérivé du mot arabe "ghara", qui signifie combat ou lutte. La deuxième dit que Garouachi est d'origine algérienne et est supposé dérivé du mot arabe "gharwachi," qui signifie "de Gharwach," ce qui pourrait faire référence à un nom de lieu ou à une affiliation tribale. La famille Garouachi a probablement des racines dans la région de l'Algérie et pourrait avoir une ascendance berbère. Quant à l'Algérie, ce nom se trouve en particulier dans la région de Tlemcen. Tlemcen est une ville située dans le nord-ouest de l'Algérie, près de la frontière avec le Maroc. Le nom de famille Garouachi peut être orthographié de différentes manières, y compris Gharouachi, Garaouachi, Garowachi, Garouachy, et Garoachi. Ces variations peuvent être dues à différentes translittérations de l'écriture arabe originale en lettres latines. La troisième théorie qui est la plus forte explique que le nom Garouachi appartient à une petite ancienne commune "Gueraoucha" qui est à 14,5 km de la ville "Mateur" au sud-ouest du gouvernorat de Bizerte en Tunisie.
DeleteJ'ai trouvé une article intéressante: Histoire des Andalous en Tunisie où on écrit: L’Histoire de l'émigration des Andalous en Tunisie commence bien avant la chute de Grenade en 1492 mais elle s'est intensifiée depuis cette date. Elle s'est prolongée sur deux siècles avant l’expulsion totale de tous les Morisques andalous de la péninsule ibérique en 1610.
DeleteAvec la défaite des Nasrides en janvier 1492, qui a marqué la fin du règne musulman en Espagne et la capitulation de Grenade, une forte minorité de Morisques n’a pas immédiatement émigré mais a préféré rester en sa terre natale, surtout que les Musulmans d’Espagne ont eu des promesses, de par le texte même du traité de capitulation de Grenade, pour le respect de leurs pratiques religieuses et la sauvegarde de leurs personnes et biens. Pourtant, vers le début du XVI ème siècle, c’est à dire quelques années seulement après, aucune de toutes ses promesses n’a été respectée et commença alors, une rigoureuse politique d’assimilation et de christianisation, menée par les autorités espagnoles et guidée par l’Eglise. (...) Commençant ainsi une émigration massive de centaines de milliers d’Andalous, au cours de cette année et durant les années qui allaient suivre, vers les ports de la Méditerranée. L’essentiel de ce transfert humain se dirigea vers le Maghreb, particulièrement vers la Tunisie qui a accueilli le plus grand nombre de Morisques, grâce à une politique favorable de la part des Ottomans, déteneurs du pouvoir à l’époque. (...) les autres vagues d’immigration étaient essentiellement constituées d’agriculteurs et d’artisans qui ont choisi plutôt de s’installer dans les régions de l’intérieur du pays, surtout dans le Nord de la Tunisie. Cette installation a été encouragée par les autorités turques, à travers d’attractives concessions de terres et de dons, outre les exonérations fiscales.
Ainsi les Morisques occupèrent les villes et les villages du Cap Bon (Hammam-Lif, Soliman, Grombalia, Turki, Belli, Nianou et Zaghouan), de la Vallée de la Medjerda (Sloughia, Medjez el Bab, Grich el Oued, Tébourba, Djedeida et Guelaat Al Andlouss) et de la région de Bizerte (Ausdja, El Alia, Metline, Ras El Djebel, Porto Farina, Menzel Djemil, Mateur et Bizerte). Les Andalous ont même construit leurs propres villes, tel est le cas de Testour, ville typiquement andalouse. Ces nouveaux éléments, intégrés dans la société tunisienne, ont marqué, dès leur arrivée, les villes où ils se sont installés et ont imprégné de leur culture la société locale.