SFO
Lundi 21 janvier 2019
Les noms donnés aux enfants trouvés en Wallonie à la charnière des 18e et 19e siècles
Par Jean Germain (Commission royale de Toponymie et de Dialectologie - Bruxelles)
L'abandon des enfants atteint un paroxysme à la fin de l'Ancien Régime et au début du 19e siècle. Le phénomène est surtout urbain. Les quatre grandes villes de Wallonie (Liège, Namur, Mons, Tournai) servent de base comparative à l'étude.
Sous l'Ancien Régime, on donnait soit un nom unique qui tenait lieu à la fois de prénom et de nom, soit un surnom qui rappelait les conditions de sa découverte. Sous le Régime français, le statut juridique des enfants abandonnés va être régi d'abord par la loi des 15-25 pluviôse an XIII puis par le décret du 19 janvier 1811 ; ce dernier aura une influence considérable sur le mode d'attribution des noms en Belgique, bien après le rattachement de nos départements à la France. À partir de 1812, des stratégies particulières sont mises en place. À Namur, le fonctionnaire recourt systématiquement au Dictionnaire de Moreri ; de même à Tournai avec le recours à des noms de l'antiquité grecque. Mons se montre plus inventif dans le choix de surnoms.
Quelle postérité pour ces noms d'enfants trouvés ? D'après quelques sondages, le nombre de ces noms, malgré leur caractère artificiel, représente un pourcentage non négligeable du corpus des noms de famille en Belgique.
Archives nationales - Site de Paris, le CARAN (salle d'albâtre), à 15h00
Lundi 21 janvier 2019
Les noms donnés aux enfants trouvés en Wallonie à la charnière des 18e et 19e siècles
L'abandon des enfants atteint un paroxysme à la fin de l'Ancien Régime et au début du 19e siècle. Le phénomène est surtout urbain. Les quatre grandes villes de Wallonie (Liège, Namur, Mons, Tournai) servent de base comparative à l'étude.
Sous l'Ancien Régime, on donnait soit un nom unique qui tenait lieu à la fois de prénom et de nom, soit un surnom qui rappelait les conditions de sa découverte. Sous le Régime français, le statut juridique des enfants abandonnés va être régi d'abord par la loi des 15-25 pluviôse an XIII puis par le décret du 19 janvier 1811 ; ce dernier aura une influence considérable sur le mode d'attribution des noms en Belgique, bien après le rattachement de nos départements à la France. À partir de 1812, des stratégies particulières sont mises en place. À Namur, le fonctionnaire recourt systématiquement au Dictionnaire de Moreri ; de même à Tournai avec le recours à des noms de l'antiquité grecque. Mons se montre plus inventif dans le choix de surnoms.
Quelle postérité pour ces noms d'enfants trouvés ? D'après quelques sondages, le nombre de ces noms, malgré leur caractère artificiel, représente un pourcentage non négligeable du corpus des noms de famille en Belgique.
Archives nationales - Site de Paris, le CARAN (salle d'albâtre), à 15h00
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