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Résumé
Dans l’écriture allégorique moralisante, le nom dit l’essence, guide le sens en le canalisant pour le restreindre à une interprétation. Spenser se sert de cette convention pour l’enrichir d’une plurivocité héritée de l’allégorie chrétienne et de son exégèse, ouvreuse de sens multiples.
Cet article procède en trois temps pour analyser le fonctionnement conjoint de la nomination et de la révélation dans l’allégorie spensérienne, en présentant leur corrélation du type le plus simple au plus complexe, de la collaboration à la contradiction, de l’unité à la multiplicité. L’allégorie est d’abord étudiée comme transformation d’un nom commun en nom propre. Puis la réflexion se déplace vers la valeur programmatique des noms des trois personnages principaux, Redcrosse, Guyon et Britomart. Enfin, l’analyse met au jour un réseau de noms propres qui permet de faire surgir un réseau de significations.
Tenter d’élaborer une typologie des noms propres dans The Faerie Queene, c’est se rendre compte que le fonctionnement allégorique du poème repose sur un rapport d’implication mutuelle entre l’unité et la multiplicité. C’est surtout admettre que si un nom n’est pas donné en vain, il n’est jamais définitif, car il est le rouage d’un processus narratif qui met en mouvement un ensemble de personnages au sein d’une intrigue complexe.
Cet article procède en trois temps pour analyser le fonctionnement conjoint de la nomination et de la révélation dans l’allégorie spensérienne, en présentant leur corrélation du type le plus simple au plus complexe, de la collaboration à la contradiction, de l’unité à la multiplicité. L’allégorie est d’abord étudiée comme transformation d’un nom commun en nom propre. Puis la réflexion se déplace vers la valeur programmatique des noms des trois personnages principaux, Redcrosse, Guyon et Britomart. Enfin, l’analyse met au jour un réseau de noms propres qui permet de faire surgir un réseau de significations.
Tenter d’élaborer une typologie des noms propres dans The Faerie Queene, c’est se rendre compte que le fonctionnement allégorique du poème repose sur un rapport d’implication mutuelle entre l’unité et la multiplicité. C’est surtout admettre que si un nom n’est pas donné en vain, il n’est jamais définitif, car il est le rouage d’un processus narratif qui met en mouvement un ensemble de personnages au sein d’une intrigue complexe.
Abstract
In moral allegory, a name expresses an essence, channelling meaning into one interpretation. Spenser combines this convention with the techniques of Christian exegesis, which is a form of allegorical interpretation open to a plurality of meanings.
In this article, Spenserian allegory is understood as the conjunction of two activities: naming and revealing. This correlation is analysed from simple configurations to more complex ones – from collaboration to contradiction, from unity to multiplicity. Allegory is first studied as the transformation of a common noun into a name. Then the focus is shifted onto the names of the three main characters, Redcrosse, Guyon and Britomart, whose programmatic value is assessed. Last, a network of names is revealed as the underlying structure of a network of meanings.
Trying to build a typology of names in The Faerie Queene entails recognising in Spenser’s allegory a complex form of interplay between unity and multiplicity. It also requires acknowledging that names are loaded with significances that are never final, for they act as cogs in a narrative process characterised by interaction between the protagonists within an intricate plot.
In this article, Spenserian allegory is understood as the conjunction of two activities: naming and revealing. This correlation is analysed from simple configurations to more complex ones – from collaboration to contradiction, from unity to multiplicity. Allegory is first studied as the transformation of a common noun into a name. Then the focus is shifted onto the names of the three main characters, Redcrosse, Guyon and Britomart, whose programmatic value is assessed. Last, a network of names is revealed as the underlying structure of a network of meanings.
Trying to build a typology of names in The Faerie Queene entails recognising in Spenser’s allegory a complex form of interplay between unity and multiplicity. It also requires acknowledging that names are loaded with significances that are never final, for they act as cogs in a narrative process characterised by interaction between the protagonists within an intricate plot.
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