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Si vous parcourez les rues de Montréal, les noms des hommes qui ont écrit son histoire vous sauteront aux yeux. Ceux des femmes? Ils sont beaucoup moins nombreux. Mais la toponymie de la métropole a ses « chouchoutes ». Pour savoir lesquelles, suivez la guide!
Un texte de Sophie-Hélène Lebeuf avec la collaboration de Pierre-Yves Robert
Selon des données rendues publiques l’an dernier par la Ville de Montréal, seuls 6 % des quelque 6000 lieux toponymiques de la municipalité rendent hommage à des femmes… dont la déesse grecque Athéna.
« Le petit pourcentage des noms de femmes ne résulte pas d’une décision de la Ville. C’est un héritage du passé », fait valoir Paul-André Linteau, professeur d’histoire à l’UQAM et membre du comité de toponymie de la Ville.
À part quelques personnages historiques ou religieux, il y avait peu de noms féminins dans la toponymie traditionnelle.
La contribution des femmes a davantage été mise en relief dans un passé plus récent. Mais certaines ont eu moins de mal à se tailler une place dans l'espace public.
Une poignée de femmes sont honorées trois fois ou plus.
Il ne faut pas conclure que la fréquence d’un toponyme témoigne de son importance historique, avertit M. Linteau, qui codirige aussi le Laboratoire d'histoire et de patrimoine de Montréal. « Plusieurs municipalités [de l'île] avaient parfois adopté les mêmes toponymes » avant leur fusion à la métropole, en 2002, explique-t-il.
Explorez cette carte des rues, parcs et places en l'honneur des femmes les plus présentes dans la toponymie de Montréal : lien
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