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Littératie et enseignement/ apprentissage du texte littéraire
Enseignement / apprentissage de la littérature et les études littéraires contemporaines: onomastique, base de données et comparatisme littéraires (Algérie)
Information publiée le 2 février 2015 par Marc Escola (source : Lila Medjahed)
Le 30 mai 2015
Algérie
RASYD, Unité de recherche « Les Systèmes de dénomination en Algérie » et ELILAF, Laboratoire « Environnement linguistique et usages du français en Algérie » organisent
Colloque international
Enseignement / apprentissage de la littérature et les études littéraires contemporaines: onomastique, base de données et comparatisme littéraires
Du 17 au 19 Novembre 2015, Algérie
Depuis quelques années, une réflexion est amorcée sur la problématique de l’enseignement / apprentissage de la littérature à l’école et l’université, notamment dans une perspective d’articulation entre les cycles de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur. En effet, la recherche en littérature a souffert d’une double mise à l’écart par les promoteurs d’une réforme scolaire et universitaire (particulièrement dans le système LMD). Les enseignants de littérature se plaignent d’un déficit de représentation du champ d’études littéraires dans les départements de langues, où elles sont considérées comme « inutiles », du moins difficiles à assimiler. Cette image dépréciative aboutit à sous - estimer l’impact des études littéraires contemporaines dans l’enseignement/apprentissage des langues. Or, la littérature est incontournable pour acquérir les compétences disciplinaires en rapport avec certains métiers et spécialités : médias, édition, culture, communication etc.
L’objectif de ce colloque est de créer une dynamique pluridisciplinaire entre les acteurs du système éducatif, les universitaires, les sociologues de l’éducation, les concepteurs des manuels, les critiques littéraires contemporaines, etc., à l’effet de traiter les thématiques suivantes :
Les études littéraires contemporaines
Les nouvelles configurations pédagogiques en milieu scolaire et universitaire peuvent se réaliser à travers les quelques pistes suivantes :
Ouverture sur de nouvelles approches, de type onomastique littéraire : l’étude des noms propres offre des outils d’analyse pertinents pour une exploitation pédagogique du texte littéraire. Dans ses deux volets anthroponymique (Cheriguen, 2007 ; Yermeche, 2005) et toponymique (Atoui, 2005), l’onomastique pourrait être une entrée méthodologique appropriée pour interroger le fonctionnement interne du texte ainsi que ses soubassements socio culturels et anthropologiques (Leroy, 2004).
Comparatisme et transversalité littéraires : une approche comparatiste des littératures nationales et celles des aires culturelles, linguistiques étrangères (Moura, 1998) permettra d’examiner des domaines littéraires contemporains, voire de l’extrême contemporain (Schoentjes, 2014). Il est important de s’interroger sur les productions émergentes (Laronde, 1996), diasporique ou minoritaire, sur les « mauvais genres » (roman policier, sentimental, BD, etc.), la traduction littéraire et leur place dans ces nouveaux dispositifs.
Les ateliers de créativité : La lecture méthodique a mis en place une technicité qui a fondé sa légitimité dans le cadre de l’enseignement/apprentissage du texte littéraire. Elle s’inscrit dans les modalités d’insertion didactique des lectures scolaire et universitaire au sein des ateliers de créativité (jeu onomastique, réécriture des textes, scénarisation, etc.).
L’ouverture incontournable aux dynamiques plurilingues : elle fait écho aux impératifs des standards universitaires internationaux, induits par la mondialisation, dans ses dimensions culturelles et interculturelles les plus productives (Puren, 2010).
Les langues des nouvelles technologies (cyberlangue) et multimédia : après les instructives conclusions du colloque[1] sur la cyberlougha au Maghreb, il est nécessaire de nous interroger sur les nouvelles études qui examinent l’impact des technologies d’information et de télécommunication sur l’émergence de nouvelles scénographies fictionnelles et narratives.
L’utilisation des bases de données : les bases de données sont de nouvelles configurations scientifiques en mesure d’asseoir une exploitation pédagogique optimale en matière littéraire. Les sites de documentation à l’instar de Limag (Bonn, 2009) ou des centres de recherches et des archives, comme celui de Archives et Musée de la littérature en Belgique (Quaghebeur, 2009), le Centre de Littératures française et francophones contemporaines à Paris (Moura & Viart), en sont des exemples remarquables.
L’enseignement de la lecture prendrait en ligne de compte les implications cognitives et les effets sociaux de la lecture et de l’écriture. La réflexion de la littératie (Goody, 2006) ne peut être pertinente que si elle fait l’objet de contextualisation pour rendre compte des pratiques de la lecture et l’écriture en milieu scolaire et universitaire. Les différentes interactions de la littératie, induites en contexte plurilingue, par le biais des transferts langagiers et linguistiques, langues maternelles/Langues étrangères, dans le dispositif enseignement/apprentissage de la lecture du texte littéraire, sont à saisir dans une vision valorisante du plurilinguisme (Benramdane, 2013).
Quel rôle joue l’enseignement/apprentissage de la littérature et/ ou de la lecture à l’école et l’université ?
Actuellement, la réflexion porte sur la distinction entre enseignement de la lecture et enseignement de la littérature (Todorov, 2004). L’histoire littéraire n’étant plus au centre de l’analyse, elle participe à la construction du sens. Les deux enseignements mettraient en œuvre les fonctions traditionnelles de l’école et de l’université : mission critique, détermination éthique et scientifique, orientation prospective, aptitudes d’anticipation et recherche de l’excellence. Donc, il s’agit de la remise en cause d’une attitude à dominante traditionnaliste ou instrumentaliste qui ne prend pas en compte les conditions de production et de réception. La conception moderne de la littérature est historiquement liée à la notion de nationalisme, consolidant l’affirmation et la légitimité de l’identité linguistique nationale. Toutefois, la littérature est un phénomène esthétique, socio-symbolique et historique. Certains la considèrent comme un patrimoine universel d’œuvres d’écrivains célèbres et consacrés. Il est évident que les mutations mondiales ont bouleversé les univers linguistiques et les imaginaires culturels nationaux dans tous les pays. A cet égard, l’enseignement de la littérature scolaire et du texte littéraire à l’université s’inscrit dans une forme de projet pédagogique en fonction du changement de son public d’une période à l’autre.
Dans le cadre de ce colloque, c’est la dimension empirique qui est prioritairement recherchée par la mise en exergue des résultats de recherche sur des pratiques pédagogiques innovantes, insistant sur des propositions de dispositifs didactiques, renforcées par des assises théoriques appropriées et argumentées. Il est indispensable d’interroger les nouvelles recherches littéraires françaises et francophones contemporaines à partir des approches comparatistes nouvelles et de corpus différents.
Bibliographie
ATOUI (Brahim), 2005, « L’odonymie d’Alger: passé et présent », In Nomination et dénomination. Des noms de lieux, de tribus et de personnes en Algérie. Ouvrage collectif coordonné par Farid Benramdane et Brahim Atoui. Editions CRASC.
BENRAMDANE (Farid), 2013, « Littératie, rénovation des curricula des langues et transfert langue française / langues maternelles et secondes. Le cas du système éducatif algérien », actes du colloque Lille 16/17 Mai 2013.
BESSE (Henri), 1989, “Quelques réflexions sur le texte littéraire et ses pratiques dans l’enseignement du français langue seconde ou langue étrangère”, In Trèfle, 9, pp. 1-12.
BONN (Charles), « Le programme LIMAG (Littératures du Maghreb) », In Littératures Au Sud, AUF, 2009.
QUAGHEBEUR (Marc), « Des Archives pour le futur », In Littératures Au Sud, AUF, 2009.
GOODY (Jack), 2006, « La littéracie, un chantier toujours ouvert », In Pratiques. N°131/132, Décembre 2006. Traduit par Kathie Birat.
LEGROS (Denis), all, 2009, « TICE et Cognition de la Littératie plurilingue. Vers un modèle intégrateur », in Synergies Algérie n° 6.
LARONDE (Michel), 1996, L’Ecriture Décentrée, la langue de l’autre dans le roman contemporain, Paris, Harmattan 1996.
LEROY (Sarah), 2004, Le nom propre, Paris, OPHRYS.
MOURA (Jean-Marc), 1998, L’Europe littéraire et l’ailleurs, Paris, PUF.
TODOROV (Tzevetan), 2007, La littérature en péril, Flammarion.
SOUCHON (Albert), 2000. Les textes littéraires en classe de langue. Hachette.
Calendrier du colloque
Lancement de l’appel à communication : 1 Février 2015
Sélection des propositions des communications : Juin 2015
Information des candidatures retenues/ Envoi des invitations : Août-Septembre 2015
Date limite d’envoi des propositions de communication : 30 Mai 2015
Les propositions de communication ne devant pas dépasser un résumé de 500 mots maximum, avec une bibliographie succincte et la fiche de présentation indiquant : nom et prénom, établissement de rattachement, grade et adresse mail. Adresses de réception des propositions à Lila Medjahed : lmedjahed1@gmail.com etfarid.17@hotmail.com, ou litteraturecolloque2015@gmail.com
Comité scientifique
Brahim Atoui, RASYD, CRASC
Farid Benramdane, RASYD & ELILAF
Ouerdia Yermeche, RASYD, CRASC
Charles Bonn, LIMAG, France
Tourya Fili-Tullon, Passage XX-XXI, Université Lyon II, France
Marc Quaghebeur, Archive et Musée de la Littérature, Belgique
Jean-Paul Meyer, Univ. Strasbourg, France,
Jean-Marc Moura, Univ. Paris Nanterre, France,
Michel Laronde, Univ. Iowa, USA,
Bernadette Mimoso-Ruiz, Univ. Toulouse, France
Pierre Schoentjes, Univ. Gand, Belgique
Katrien Lievois, Univ. Gand, Belgique
Violaine Houdart-Merot, Univ. Cergy- Pontoise, France,
Cristina Robalo Cordeiro, AUF Maghreb,
Sabine Loucif, Univ. Hofstra, New York, USA
Sonia Zlitni Fitouri, Univ. Manouba, Tunisie,
Mabrour Abdelouehed, LERIC, El Djadida, Maroc,
Slimane Lemnaoui, Univ. Fès, Maroc
Alain Sissao, CNRTS, Univ. Ouagadougou, Burkina Faso
Pierre Dumont, Univ. Martinique
Patrick Chardenet, AUF
Wafa Berri, Faculté SH, Liban
Moussa Daff, Univ. Dakar, Sénégal
Faouzia Bendjlid, LADICIL & UCCLLA, Oran,
Fatima Medjad, LADICIL, Oran,
Mohamed Daoud, UCCLLA, CRASC
Latifa Kadi, LIPED, Univ. Annaba,
Karima Ait Dahmene, Univ. Alger 2,
Mohamed Miliani, Univ. Oran,
Yamilé Ghebalou, Univ. Alger 3,
Boumedienne Benmousset, Univ. Tlmecen
Taklit Mebarek, RASYD, CRASC
Mohand Haddadou, RASYD, CRASC
Cherif Sini, RASYD, CRASC
Comité d’organisation :
Les membres du laboratoire ELILAF et de l’unité de recherche RASYD : Farid BENRAMDANE, Lila MEDJAHED, Nazéha BENBACHIR, Abdelkader SAYAD, Lynda-Nawel TEBBANI, Nezhet BENZIDANE, Malika ABDELAZIZ, Khadidja BENAMMAR, Mohand Akli SALHI, Khadidja BENKASDALI, Mimouna NOUAR, Aouatef SAHNOUN, Leila MOUSSADEK, Farid HADJARI, Saliha BENAISSA, Chahrazed HAOUCHINE, Leila BELKAIM, Azzedine MALEK, Abdelhamid KRIDECH.
[1] Colloque international organisé par ELILAF en collaboration avec REMATE (Réseau maghrébin des technolectes) sur « La Cyberlougha : Plurilinguisme, Contact des Langues et nouvelles formes d’expression linguistiques au Maghreb », du 6 au 8 Décembre 2014 à Mostaganem (Algérie).
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