Saturday, April 23, 2016

Bouira: Colloque autour de l'hydronymie

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BOUIRA : Colloque autour de l’hydronymie et son rapport avec la langue

Autour du thème «L’hydronymie et son rapport avec la langue, la littérature et la sociologie», le département de langue et culture amazighes (Dlca) et le laboratoire de recherches littéraires, linguistiques et didactiques amazighes ont convié plusieurs chercheurs et spécialistes à un colloque hier au niveau de l’auditorium de l’université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira. Dans son allocution, le professeur Djellaoui Mohamed, président du colloque, précisera l’importance d’une pareille réflexion.



«Quand la mémoire de l’homme est défaillante, elle l’est souvent, la terre peut lui préciser ses origines, lui apprendre ce qu’il a été à travers des normes que sauvegarde et préserve la langue des ancêtres dans leur désignation des lieux dès les premières origines malgré les changements qu’imposent le temps et l’histoire.

Parmi les domaines en relation avec l’onomastique, les hydronymes (noms propres donnés aux cours d’eau), des noms désignant les différents cours d’eau». Lui succédant, le Dr Kherdouci Hassina, de l’université de Tizi Ouzou, abordera «l’imaginaire de l’espace et l’usage de l’hydronymie dans la chanson féminine».



La chercheuse précisera qu’il s’agit à partir d’une série d’exemples puisés dans le terroir national de formuler un sens et un contenu fiable. Elle citera comme exemple H’nifa, Nouara, Malika Domrane et le groupe Djurdjura qui utilisent souvent les cours d’eau dans leurs chansons, puisant d’une métaphore.

Le troisième intervenant, le Dr Chaâlal Salah, du département de français de l’université de Tizi Ouzou, traitera du thème «Pratiques et croyances liées à l’eau dans la culture kabyle».

Il commencera par sérier les appellations de l’eau (alinssar, assif, thamda, thala…) et précisera que l’eau reste un sujet central dans la vie au quotidien, mais aussi dans l’imaginaire.

«Dans la société kabyle, la source d’eau est un espace d’échanges» dira-t-il, et il citera un passage du roman La colline oubliée de Mouloud Mammeri: «Sur le chemin qui mène vers tala.»

La symbolique est aussi comprise dans la dénomination de l’oued, assif ou le ravin, ighzer qui renvoie au mal de cette force qui emporte tout sur son passage. Aldjia Outaleb clôturera les interventions de la matinée autour du thème «La place et le rôle de l’eau dans la culture kabyle».
Précisons enfin que ce Colloque national s’inscrit dans un large programme de célébration du 20 avril.

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